Alors que je restais méfiant sur la fin du premier tome de Time Paradox Ghostwriter, ce second et dernier tome de la série a su me convaincre et proposer une histoire avec des messages et une fin vraiment intéressante. Cependant tout n’est pas exempt de défauts et cela est dû au fait que la série a été tout bonnement annulée très rapidement, ce qui ont poussé les auteurs à rapidement terminer leur histoire. On pourra tout de même noter un point positif, le fait qu’ils aient eu l’opportunité de conclure ce récit fantastique.
Une course contre la montre
Autant pour le premier article que j’ai écrit sur ce manga, je vous préservais de spoil, autant ici, afin de pouvoir parler pleinement de cette histoire et exprimer aussi bien ce que j’ai apprécié que de ce que j’ai moins aimé, je vais devoir spoiler, à vos risques et périls donc.
Le compte à rebours est lancé pour Teppei Sasaki. Il ne lui reste plus beaucoup de temps pour sauver Itsuki Aino, la mangaka à qui il a volé l’histoire de White Knight, qui était censé paraître dix ans plus tard. Tout le récit de ce second tome repose là-dessus, et au vu de ce que j’expliquais au-dessus, il ne restait aux auteurs que quelques chapitres afin de terminer leur histoire. Ce qui a un impact flagrant dans le récit, car au-delà d’être une course contre la montre pour notre héros, il en est de même pour le lecteur. Une frénésie complète s’empare de nous tant on sent l’urgence de la situation. Ce qui rend ce tome deux bien plus agréable à lire, il ne tourne plus en rond comme je pouvais critiquer du premier tome. Malgré le plaisir à la lecture, c’est aussi son défaut principal. Une sensation de rush constant, où par moment l’utilisation du « deus ex machina » vient nous sauter à la gorge. Cependant, tout est sauvé par l’écriture du héros. On s’attache énormément à celui-ci, car ce qui importe le plus pour lui, ce n’est pas l’amour du manga en tant que tel, mais plus ce qu’il va faire pour sauver son amie. Il va être prêt à tout, même arrêter le cours du temps, afin d’écrire le manga ultime. Tout porte à croire qu’il fait ça pour surpasser Itsuki, afin de lui faire prendre conscience qu’elle ne peut pas être numéro 1 du classement, et qu’elle puisse ainsi ralentir le rythme, et prendre soin d’elle. Mais le scénariste, Kenji Ichima, est bien plus intelligent que ça, et nous apprenons très vite que Teppei ne veut pas écrire le meilleur manga pour son lectorat, mais la meilleure œuvre pour Itsuki. Ce qui remet en perspective beaucoup d’aspects de la psychologie du personnage principal, et la nôtre par la même occasion.
Je pense que c’est avant tout pour cette fin extrêmement touchante, et à la limite d’un miroir d’un créateur de contenus que nous pouvons être sur internet, qui fait que Time Paradox Ghostwriter est un bon manga. Ce que nous pouvons écrire avec nos articles via Pod’Culture est avant tout, ce que nous souhaiterions pouvoir lire sur d’autres sites, des avis personnels, où l’on sent toute la personnalité de l’auteur et ses propres sensibilités. Et c’est le message principal de cette œuvre, ce que l’on souhaite délivrer à certaines personnes, sans pour autant être le meilleur en tout point, c’est d’ailleurs sur ce point que se termine le manga, et surtout les prochains écrits du héros. Il ne cherche plus à être dans le top du Jump, mais avant réussir à parler à un certain lectorat.
Je dois bien l’avouer, je me suis vraiment réconcilié avec ce manga maintenant que j’ai le fin mot de l’histoire. La où le premier tome me laissait un goût un peu amer en bouche, c’est grâce à sa conclusion que j’ai pu enfin comprendre ce que voulaient transmettre les mangakas. Une œuvre touchante, qui saura trouver son lectorat mais qui n’est pas à la portée de tous, tant le message qu’il renvoie est spécifiquement tourné vers les personnes qui aiment délivrer des messages à travers ce qu’ils peuvent créer.
- Les tomes 1 & 2 de Time Paradox Ghostwriter sont disponibles en librairie.